• - Ouvre cette putain de porte Aelys !!!

     

    Le type se mit à tambouriner comme un malade sur la porte. Une minute plus tard, la jeune femme l’ouvrit à la volée :

     

    - Mais qu’est-ce que tu fais là Dominic, il est 1 heure du matin et je t’ai dit que je ne veux plus jamais te revoir.

    - Je sais bien que tu ne penses pas ce que tu dis et je peux passer voir ma chérie comme bon me semble.

    - Ah ouais ? Et tu as fait quoi de ta Barbie ? Tu l’as abandonnée dans un coin pour t’en trouver une autre à te mettre sous la dent ?

    - Ecoute bébé, c’est pas ce que tu crois. Il n’y en a qu’une qui compte pour moi et tu sais que c’est toi. Tu es vraiment la femme de ma vie, même si j’en baise d’autres de temps en temps. Il faut bien que je me vide un peu les noix, étant donné que tu veux attendre.

    - Ah oui je comprends, et c’est parce que je suis la femme de ta vie que tu m’as prise pour un punching-ball ?

    - Babe, tu n’arrêtes pas de me chercher et après tu t’étonnes que je te corrige ? Allez, c’est derrière nous, je me suis calmé et j’ai relégué cette pouffiasse aux oubliettes. Laisse-moi entrer.

    - Tu peux toujours rêver mon pauvre vieux, toi et moi c’est terminé. Et il n’est pas question que je te laisse entrer !

     

     

    Elle tenta de refermer sa porte, mais d’un mouvement rapide, Dominic s’insinua comme un serpent dans l’appartement et referma ses longs doigts autour de la gorge de la jeune femme. 

     

     

     

    Il la coinça contre le mur et rapprochant son visage du sien, il lui dit d’une voix sourde :

     

    - C’est moi qui dis quand c’est terminé, ok ? Ne me pousse pas à bout, Lily. Tu risquerais de le regretter.

    - Qu’est-ce que tu me veux Dominic, souffla difficilement la jeune femme, la respiration presque coupée.

    - C’est toi que je veux, et ce que je veux, je l’obtiens toujours.

     

     

    Il tourna la tête de la jeune femme tout en la maintenant par le cou et lécha sa joue lentement, avant de faire glisser son autre main sur son sein.

     

    - Non… laisse-moi, tu me dégoûtes.

    - Ah oui ? Je te dégoûte ? On va voir ça, ici et maintenant, j’ai trop attendu !

     

     

    Il s’apprêtait déjà à défaire la boucle de son ceinturon, quand il se senti violemment tiré en arrière :

     

    - Il me semble que la demoiselle a dit non, mon vieux.

     

     

    Samiel se tenait nonchalamment appuyé contre l’encadrement de la porte.

     

    - Putain, mais t’es qui toi ? grogna Dominic

    - Tu n’as pas besoin de le savoir, mais puisque tu le demandes, je suis un ami d’Aelys.

    - Ah ouais ? Un ami qui vient chez elle à cette heure ? C’est toi qui la baises quand j’ai le dos tourné, pas vrai ? puis se tournant vers la jeune femme, toi tu vas me le payer, t’es vraiment qu’une petite salope. Tu te tapes ce type, ne me mens pas !

    - Pffff, tu racontes n’importe quoi Dominic, c’est juste un ami, je ne suis pas comme toi, moi.

     

    Ce dernier leva sa main dans l’intention de la gifler, mais dans un mouvement imperceptible à l’œil nu, Samiel fut soudain debout à côté de lui et lui tordit le poignet. L’os craqua sous la pression de l’ange et Dominic hurla de douleur.

     

     

    - Aaaaaah !!! Putain !!!! Mais qu’est-ce que tu m’as fait enfoiré !!!!

    - Tu ferais mieux de dégager et d’aller aux urgences, je crois bien que c’est cassé, dit Samiel d’un ton moqueur.

     

     

    Dominic s’en alla sans demander son reste, non sans avoir jeté un regard noir en direction d’Aelys :

     

    - Je n’en ai pas fini avec toi, crois-moi. C’est pas terminé ma belle !!!

     

    Le calme revenu, Aelys se tourna vers Samiel :

     

    - Merci beaucoup de m’avoir tirée de là. Mais comment as-tu su ce qui se passait ?

     

    **** Parce que j’ai toujours un œil sur toi quoi qu’il arrive ****

     

     

    - Quand j’ai entendu le raffut qu’il faisait, j’ai discrètement ouvert ma porte et je suis resté à écouter, au cas où ça tournerait mal. Et puis, j’ai vu qu’il forçait le passage pour pénétrer chez toi, je me suis douté que ses intentions n’étaient pas bonnes. J’avais raison.

    - La vache, ce que tu lui as mis, je n’ai jamais vu quelqu’un bouger aussi vite et faire ce que tu as fait.

    - En fait, je pratique une forme rare d’un art martial très dangereux, à tel point que si je ne fais pas attention, je peux facilement tuer un homme, dit-il d’un ton grave.

    - Oh… euh… je vois... En tout cas, je te remercie vraiment. Est-ce que je peux t’offrir une bière pour te remercier ?

     

    Samiel sourit intérieurement, un ange la bière au bec, ce serait une première. Pourquoi pas. Après tout, il était sous couverture et devait se comporter comme un humain, faire tout ce que faisaient les humains… ou presque.

     

    - Pourquoi pas.

     

    Aelys lui sourit et se dirigea vers la cuisine. Elle revint bientôt avec une  bouteille de bière fraîche et une canette de soda pour elle.

     

    - Tiens, dit-elle en lui tendant la bière.

    - Merci… alors ? C’était qui ce type ?

    - Ah… Dominic. C’est mon ex.

    - Il n’avait pas l’air de se considérer comme ton ex.

    - Hmmm, ça a toujours été compliqué entre nous. Mais ça le sera beaucoup moins désormais.

    - J’espère que tu iras au moins porter plainte, parce qu’il n’avait pas l’air de plaisanter en disant qu’il n’en avait pas fini.

    - Oui, je le ferai, dit-elle d’un ton peu convaincant… mais toi aussi, fais attention désormais, je sais de quoi il est capable.

     

    Samiel le savait aussi. Pendant le bref échange qu’il avait eu avec Dominic, il avait eu le temps de sonder son âme et ce qu’il y avait vu ne lui avait pas du tout plu. Il reprit la parole sans rien laisser paraître:

     

    - Et comment ça se fait que tu te sois mélangée à ce type ?

    - C’est une longue histoire, je suppose que j’avais besoin de me sentir protégée à un moment dans ma vie. Et Dominic est arrivé, si fort et si sûr de lui. Il traînait avec des types peu recommandables, mais j’ai fermé les yeux sur ce qu’il faisait avec eux. J’aurais dû me montrer plus prudente. J’ai cru que je pourrais le changer…

     

    Elle marqua une pause avant de reprendre :

     

    - C’est vrai que j’aurais dû partir dès que j’ai compris qui il était vraiment, mais je n’en ai pas eût le courage et je me rends compte à présent que je me suis mise avec lui car sa présence me faisait simplement oublier ma solitude.

     

    Sa voix se brisa sur un sanglot, mais elle reprit rapidement contenance.

     

    - Tu dois me prendre pour une cruche, une idiote parmi tant d’autre, dépendante de son bourreau.

    - Non… pas du tout, répondit Samiel doucement. Je pense que tu es une femme très courageuse. Tu es partie avant que ça ne tourne au vinaigre, tu as bien fait.

    - C’est juste qu’aujourd’hui, je l’ai surpris une fois de plus dans les bras d’une autre, je n’ai pas pu le supporter, je déteste les mensonges. Peut-être que si j’étais simplement arrivée 1 heure plus tard, je n’aurais rien su et je serais encore sous son emprise. Je crois que cette fois, a été la fois de trop.

    - Tu as eu raison de mettre fin à cette relation.

     

    Aelys, le regarda attentivement :

     

    - J’ai vraiment l’impression de t’avoir déjà vu quelque part, tu es sûr que nous ne nous sommes jamais rencontrés ?

    - J’en suis sûr. Je viens juste d’arriver en ville.

    - Et tu joues déjà les preux chevaliers qui volent au secours des damoiselles en détresse, dit-elle en pouffant de rire. Bien joué !

    - À ton service. Bon, je pense que tu as besoin de te reposer après toutes ces émotions, et en plus il se fait tard, je vais te laisser, dit-il en se levant et en se dirigeant vers la sortie.

    - Ok, merci encore pour tout Sam.

     

     

     

     Il fut surpris par le diminutif qu’elle avait employé, car depuis sa renaissance angélique, personne ne l’avait jamais appelé de cette manière. C’était toujours Samiel, et ça lui fit bizarre d’être appelé autrement, mais il ne releva pas.

     

    - Je t’en prie Aelys, ne me remercie pas, c’est normal.

    - Tu peux m’appeler Lily si tu veux, on est amis maintenant que tu es devenu mon preux chevalier.

    - Je préfère Aelys, c’est un prénom tellement charmant, que je trouve dommage de lui substituer un diminutif.

     

    - Comme tu veux, dit-elle avec un sourire éclatant.

     

    Elle le prit par surprise et déposa un baiser sur sa joue. À son contact Samiel, ressentit de nouveau cette chaleur familière et réconfortante. Comme si elle l’avait ressentie elle aussi, elle se figea avant de se reculer précipitamment.

     

    - Bon ben, bonne nuit, Sam. 

    - À toi aussi Aelys.

     

     

    Elle referma la porte sur lui et s’y adossa, pensive.

     

    **** Mais qu’est-ce que c’est que ça ?!?!?! ***

     

     

     

    **********************

     

     

     

    < Chapitre 2  Chapitre 4 >  


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :