• -         - Alors ? A-t-elle accepté ta demande ?

     

     

     

    Depuis son retour, après avoir ramené Aelys chez elle, Alastair s’était cloîtré dans le sanctuaire de sa chambre. Les muscles de son dos se raidirent lorsqu’il entendit la voix grinçante de sa mère :

     

    -      -    Elle veut y réfléchir, mère.

    -       -   J’ai l’impression que ton charme légendaire ne fonctionne pas sur elle, mon chéri, observa Lilith sur un ton moqueur.

    -       -   Je me sens extrêmement frustré de me heurter à ce mur, j’ai l’impression d’être face à une poupée de glace, répondit-il agacé.

    -     -  Oh, mais elle est loin d’être de glace, seulement, tu n’as pas encore réussi à lui faire oublier son vieil amour. Hmmm… J’ai observé l’ange ces derniers jours… (elle s’assit dans un grand fauteuil près de la cheminée)  il est complètement abattu car il sait qu’il n’a aucune chance face à toi. Les restrictions du monde céleste sont telles, qu’il ne peut lui avouer qui il est. Ils sont tellement rabat-joie ces prétentieux d’archanges, qu’ils le puniraient sévèrement s’il tentait quoi que ce soit. Il est coincé, tu as le champ totalement libre, pour la charmer. Je pense que tu réussirais mieux dans la tâche que nous t’avons confiée, si tu la séduisais charnellement. Il faut que tu réussisses sans attirer l’attention de ces vermines angéliques, nous comptons sur toi.

    -      -   Ayez confiance, mère, je pense que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne me tombe dans les bras.

    -    -  En attendant mon petit prince, j’ai tout de même un cadeau pour toi. Tu mérites une petite récréation pour te détendre de tous ces efforts que tu fais. 

     

     

     

    Lilith, claqua des doigts et devant elle apparut une superbe blonde, au corps parfaitement sculpté. Elle guetta la réaction d’Alastair en souriant :

     

    -     -   Amuse-toi bien mon chéri, dit-elle avant de se volatiliser.

     

     

     

    Il considéra avec mépris le succube qui se déhanchait lascivement devant lui, avant de se détourner. Il n’avait pas envie de jouer :

     

    -      -    Laisse-moi, dit-il froidement.

     

     

     

     

     

     

    La démone disparut, laissant derrière elle une écœurante odeur soufrée. Alastair s’approcha de l’immense fenêtre, et ses yeux noirs se perdirent dans la vallée.

     

     

     

    *** Il faut absolument que je parvienne à mes fins… Il est grand temps que l’Equilibre soit rompu et que le monde souterrain prenne enfin son essor. Et pour cela, il faut impérativement que je mette cette petite dinde dans mon lit et que je lui fasse un enfant. Et si elle refuse, je la soumettrai de force ! Ainsi, je leur prouverai à tous que je suis digne de succéder à mon père sur le trône des enfers et je leur montrerai qu’ils ont eût tort de douter de moi. Je les ferai tous brûler dans la Géhenne !!! ***

     

     

    Prit d’une hilarité macabre, Alastair se mit à rire hystériquement.

     

    (…)

     

    Le cœur d’Aelys tambourinait dans sa poitrine. Un tourbillon de sensations oubliées l’emporta. Cette façon unique de l’embrasser, elle en avait enfin la certitude, c’était Ethan.

     

     

    Elle glissa ses doigts dans sa chevelure et Samiel la serra un peu plus fort contre lui. Leurs mains se cherchèrent fiévreusement, jouant cette musique qui n’appartenait qu’à eux.

     

     

    De longues minutes plus tard, ils se séparèrent à regret. Aucun n’osait parler. Que dire de toute façon ? Les mots seraient superflus. Samiel brisa en premier le silence qui se prolongeait :

     

    -     -     Je ne peux pas faire ça Lily, ça m’est interdit, murmura-t-il la mort dans l’âme.

     

    Par ces mots, tout devint limpide. Elle comprit ainsi qu’il ne pouvait pas explicitement lui dire qu’il avait été son bien-aimé. Qu’il l’était encore, mais qu’il était aussi un autre. Mais malgré tout, ses yeux, eux, ne mentaient pas, ils exprimaient tout l’amour qu’il avait pour elle.

     

    -      -    Je comprends, répondit-elle doucement. Est-ce que tu vas devoir t’en aller maintenant ?

    -       -   Je ne sais pas, peut-être… soupira-t-il

     

    Elle se détourna pour ne pas qu’il voit à quel point elle était dévastée par cette éventualité. Mais il n’était pas nécessaire qu’elle se cache de lui pour qu’il le comprenne. Il posa la main sur sa nuque et la lui massa doucement. Ce geste qu’il faisait souvent quand il était encore en vie.

     

    A ce souvenir, Aelys senti les larmes lui monter aux yeux, mais elle les contint, elle avait suffisamment pleuré comme ça.

     

    -       -   Je n’ai pas envie que tu partes, maintenant que je sais que c’est toi, je ne veux plus te perdre…

     

     

    Samiel ne répondit pas, se contentant de déposer un baiser sur sa nuque, puis sur son épaule. Il posa sa tête contre la sienne, et l’enveloppa de nouveau dans ses bras. Lui non plus ne voulais pas partir, mais si Ils le lui ordonnaient, il n’aurait pas le choix.

     

     

     

     

    De sentir sa chaleur tout contre lui, son corps d’homme s’éveilla, et elle le sentit. Elle plongea son regard dans le sien. Tout en elle lui criait de la faire sienne, qu’elle lui appartenait, mais il savait que si il franchissait cette limite interdite, son sort risquait d’être scellé définitivement.

     

     

     

    Il le savait et chaque fibre de son être en avait conscience, mais pourtant il ne la repoussa pas quand elle posa ses lèvres sur les siennes. Il la bascula sur le lit et couvrit son corps du sien. Juste un instant la sentir tout contre lui, juste un instant, c’est tout ce qu’il voulait. Il ne franchirait pas la limite, mais il voulait retrouver cette sensation quand il était avec elle, cette sensation d’éternité quand le temps s’arrêtait. Juste un instant.

     

    Il délaissa la bouche d’Aelys pour embrasser son cou, exactement sous l’oreille, déclenchant cette fois un petit rire. Il sourit, elle avait toujours été chatouilleuse à cet endroit, et le temps n’avait rien changé. Il poursuivit l’exploration de son corps, s’enivrant de son parfum, embrassant chaque parcelle de peau accessible. Cette femme pour qui il donnerait ses ailes, pour qui il était prêt à être déchu, pour qui il abandonnerait sans hésiter son éternité, cette femme était son tout.

     

    -    -   Je ne peux pas aller plus loin, Lily, murmura-t-il en continuant de promener ses lèvres sur le corps de la jeune femme.

          -   Je le sais, souffla-t-elle en l’attirant à elle et lui offrant ses lèvres de nouveau.

     

    Ils se perdirent dans ce baiser, plus fiévreux, plus passionné que les précédents. Ils cherchaient à se retrouver après toutes ces années. Samiel s’enhardit, et glissa sa main sous le t-shirt de la jeune femme, la paume de sa main s’arrondit autour de son sein nu, frôlant l’interdit. Tout son corps ne fut que frisson et volupté à ce contact et elle se tendit vers lui. Accédant à sa supplique silencieuse, il referma délicatement sa bouche sur son téton qui se durcit instantanément. Aelys s’agrippa à ses épaules en gémissant :

     

    -       -   Tu m’as tellement manqué, je n’ai jamais cessé de t’aimer et … je t’aime encore , je t’aime…

     

    Samiel se redressa pour la contempler, les yeux brillants de désir. Elle était si belle… si seulement… juste une fois… est-ce que ce serait si mal ?

     

    -       -   Je t’aime si fort Lily, dit-il la voix rauque

    -      -    Oh Ethan…

     

    En entendant son véritable prénom dans sa bouche, les résolutions de l’ange s’envolèrent, il ne voulait plus être Samiel, il voulait être Ethan, il voulait l’aimer pleinement. Il se débarrassa de son pantalon et nu comme au premier jour, s’allongea à ses côtés. Elle voulut poser sa main sur son torse et remarqua que la peau de l’ange était brûlante. Son corps dégageait une chaleur intense, et son tatouage se mit à irradier. Il semblait souffrir le martyr.

     

     

     

    -       -   Mais qu’est-ce que tu fais ? lui demanda-t-elle, effrayée.

    -       -   Je brûle mes ailes pour toi, gémit-il au supplice.

    -       -   Non, non, non, ne fais pas ça, je t’en supplie, ça n’en vaut pas la peine.

     

    Elle posa sa main sur lui, et instantanément la température de son corps revint à la normale.

     

    -      -    Arrête Samiel… je ne veux pas que tu sacrifies tout pour moi.

    -      -    Mais…

    -      -    Non !

     

    Elle se leva et s’approcha de la fenêtre. Le jour commençait à poindre et à étendre son halo violacé dans le ciel.

     

     

     

    -       -   Si tu savais à quel point je suis heureuse de t’avoir retrouvé, dit-elle doucement, mais j’ai l’impression que je vais me réveiller et que tout ça n’aura été qu’un rêve.

    -      -    Je suis là.

     

     

     

     

    Il s’était approché d’elle et voulu la reprendre dans ses bras, mais elle s’éloigna. Il la regarda, interloqué. Avec un sourire d’excuse, elle commença à rassembler ses affaires :

     

    -      -    Je vais rentrer maintenant.

    -       -   Reste… s’il te plaît… dit-il suppliant.

    -      -    Il vaut mieux que je m’éloigne pour le moment, je ne veux pas te perdre Samiel, je ne le supporterais pas. Promets-moi de ne plus te mettre en danger comme ça.

     

     

     

     

    Avant qu’il ne puisse lui répondre, elle avait déjà quitté la pièce, laissant Samiel en pleine confusion.

     

    (…)

     

     

    La douceur de son lit n’offrit aucun réconfort à Aelys. Les yeux fixés sur le plafond, immobile depuis plus d’une heure, elle se débattait dans le flot de questions sans réponses qui la tourmentait.

     

     Elle se tourna sur le côté et son regard tomba sur le portrait d’Ethan qu’elle avait, depuis la dernière fois, ramené dans sa chambre.  

     

    *** Il est revenu… il est revenu… il est revenu…***

     

     

     

    Cette litanie ronronnait en boucle dans son esprit, de même que chaque seconde de leurs retrouvailles. Chaque parcelle de sa peau frémissait encore des caresses de son amour retrouvé. Pendant des heures durant, elle resta là, presque tétanisée. Tout son corps exprimait le contre-choc des dernières vingt-quatre heures. A quatorze heures, elle se leva de son lit, comme une automate juste guidée par la faim. Il y avait un moment qu’Aelys n’avait pas été faire ses courses et il n’y avait presque rien dans son réfrigérateur, à part quelques condiments de cuisine, une bouteille de jus de pomme à moitié entamée et un yaourt à la fraise. De guerre lasse, elle referma le réfrigérateur.

     

    *** Bon visiblement, il va falloir que je sorte. ***

     

    Elle se dirigea vers la salle de bain afin de prendre une douche rapide. Quand elle eût terminé, elle enfila des vêtements chauds. L’hiver pointait le bout de son nez et les premières neiges ne tarderaient pas à couvrir la ville d’un manteau blanc, pas question d’attraper un rhume. Elle sortit de chez elle, donna un tour de clef et en se retournant, tomba nez à nez avec Samiel debout juste derrière elle :

     

    -      -    Sam ! sursauta-t-elle, tu m’as fait peur ! Hem… désolée, je dois y aller.

     

    Elle le contourna, bien décidée à poursuivre son chemin, mais il lui attrapa le bras :

     

    -      -    Attends une seconde, Aelys. Cesse donc de me fuir.  

     

     

     

    Il l’immobilisa face à lui, l’obligeant à le regarder :

     

    -      -    Tu n’as rien mangé depuis hier. Je t’emmène déjeuner.

    -      -    Ce n’est pas nécessaire que tu viennes avec m…

    -      -    Il n’est pas question que je te laisse seule.

    -      -    Je n’ai pas…

    -      -    Besoin de moi ? Si tu le dis… mais c’est mon travail de veiller sur toi.  Même si je comprends que tu aies besoin d’espace. Et… il faut qu’on parle de tout ça… que tu le veuilles ou non.

     

     

     

    Elle soupira et lui fit signe de la suivre.  Ils se dirigèrent ensemble vers la sortie et prirent la direction du centre-ville. Ils s’attablèrent dans un petit restaurant italien. Aelys était affamée, mais elle mit sa faim de côté et posa sa tête sur ses mains jointes, attendant que Samiel prenne la parole.

     

     

    Ce dernier la regardait intensément, un sourire triste flottait sur ses lèvres, mais il ne disait toujours rien. La jeune femme n’y tint plus :

     

    -     -  Tu m’as accompagnée pour me dire que tu t’en vas ? C’est ça ?

     

    Samiel prit ses mains dans les siennes avant de répondre :

     

    -      -    Je n’ai pas encore reçu mes ordres, mais cela ne devrait plus tarder, je pense.

    -      -    Tes ordres… dit-elle en détournant le regard, et… est-ce qu’il y aurait une chance pour que tu puisses rester… près de moi ?

    -       -   Lily… je ne peux pas te garantir que ce sera le cas, mais même si ce n’est que sous cette forme, je me battrai autant que possible pour qu’ils me laissent rester. Je me battrai jusqu’au bout. Pour toi.

     

    Aelys, lui sourit, un peu rassurée. Elle avisa le menu posé sur la table et fit signe à un serveur qu’ils étaient prêts à passer commande.

     

    Après le déjeuner, alors qu’ils reprenaient la direction de l’immeuble, Samiel s’arrêta pour prendre Aelys dans ses bras :

     

    -       -   Qu’est-ce qui se passe ? lui demanda-t-elle surprise.

    -       -   Rien… je voulais juste te sentir contre moi. Et… euh… te dire… que je t’aime.

    -       -   Moi aussi, je t’aime, lui répondit-elle doucement.

     

     

     

    Soudainement, Aelys se détacha de lui, gênée :

     

    -       -   Sam… il y a quelque chose que je dois te dire... C’est à propos…

    -       -   D’Alastair… Le bel apollon ultra-fortuné qui te court après…répondit-il mi-contrarié, mi-amusé.

     

    Aelys sourit en l’entendant parler ainsi. Il s’exprimait comme celui qu’il avait été, il y a si longtemps.

     

    -      -    Oui… il… il m’a demandé de l’épouser, murmura-t-elle doucement.

    -      -   Je vois… et tu comptes accepter ?

    -     -   NON !!! Je veux dire… non, non, ce n’est absolument pas envisageable, maintenant que je sais que tu es vivant… enfin non… tu vois ce que je veux dire, dit-elle confuse.

    -       -   Lily… même si pour le moment je suis de nouveau à tes côtés et que tu sais que je t’aime comme un fou, que je ferais n’importe quoi pour que nous soyons réunis… toi et moi… nous ne pouvons pas être ensemble, tu le sais. Tu ne peux pas rester seule toute ta vie. Alors, peut-être devrais-tu accepter sa proposition ? C’est un homme de chair et de sang. Il pourrait réussir à te rendre heureuse. Tu pourrais tomber amoureuse de lui, refaire ta vie, fonder une famille… Ce que je n’ai pas pu t’offrir.

    -      -   Non, tu ne peux pas me demander ça, il n’en est pas question. Même si jamais nous ne nous retrouvons dans cette vie, nous nous retrouverons dans une autre. Tu es mon âme sœur. Nous sommes à jamais liés. Et personne, tu m’entends, PERSONNE ne te remplaceras dans ma vie, dans mon cœur. Ne me demande pas ça.

     

     

     

    Samiel lui caressa la joue, en lui souriant tendrement :

     

    -     -  Que comptes-tu faire ?

    -    -  Déjà pour commencer, je vais décliner sa proposition. J’ai de la peine pour lui, mais je dois être honnête. Je ne l’aime pas et je ne l’aimerai jamais. Ensuite… je passerai ma vie s’il le faut à chercher un moyen pour que nous soyons réunis. Je te le promets.

     

     

    Ils passèrent le reste de l’après-midi à flâner dans la ville, et finalement en début de soirée, ils arrivèrent en vue de l’immeuble. Naturellement, Samiel suivit la jeune femme alors qu’elle rentrait chez elle. Comme le couple qu’ils avaient toujours voulu être, ils s’installèrent dans les bras l’un de l’autre dans le canapé, devant un film.

     

     

     

    Samiel ne regardait l’intrigue qui se déroulait sur l’écran que d’un œil, il guettait un signe de l’Heaven qui ne venait pas. Finalement, à minuit, il se rendit compte que la jeune femme s’était endormie, il la prit dans ses bras et la porta jusque dans sa chambre. Au moment où il lui ôtait ses chaussons, elle entrouvrit les yeux :

     

    -        -   Reste avec moi…

    -       -  Sois rassurée mon amour, je ne comptais pas m’en aller. Rendors-toi.

     

     

     

    Il s’installa contre elle et l’attira dans ses bras. Elle soupira de contentement, le sommeil encore ancré en elle. Il déposa un baiser léger sur le sommet de sa tête. Tandis qu’elle s’endormait paisiblement, le regard de Samiel  se posa sur le morceau de ciel piqueté d’étoiles qu’il apercevait par la fenêtre. Toujours rien… Tout était tranquille.

     

     

     

    (…)

     

    Dans leur Eden, les trois archanges tenaient une réunion au sommet :

     

    -       -   Avons-nous plus d’informations à propos de cet Alastair ? Gabriel ?

    -       -   Malheureusement non, j’ai missionné toutes les factions d’anges disponibles, mais nous avons échoué.

    -       -   Je vois…

    -       -   As-tu entendu ce que je viens de te dire ? Nous avons échoué, or nous n’échouons jamais dans nos entreprises. Donc tu sais ce que signifie cet échec…

    -      -    Parfaitement, je le sais aussi bien que toi mon frère. Seul un être dans toute la création peut échapper à notre regard céleste.

     

     

     

    Michaël croisa les bras, l’air pensif :

     

    -      -    Si nous nous fions aux signes, il nous faut admettre l’inadmissible. Nous serions donc en présence de notre neveu…

    -      -   Oui, reprit Raphaël, le fils de notre frère déchu… Lucifer.

     

    Le silence qui s’abattit dans l’Eden fut assourdissant.

     

    (…)

     

     

     

     

    ********************

     

     

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