• - Vous… ! Depuis le début…  vous êtes un… un…, s’indigna Aelys.

    - Ne gaspillez pas votre salive ma chérie. Rien de ce que vous direz ne changera l’issue de cette soirée. Vous deviendrez ma femme quoi qu’il arrive. Et en tant que reine, j’attends de vous que vous me donniez un héritier. Nous nous y attellerons dès ce soir. N’est-ce pas ?

    - Mais vous êtes complètement fou !?!?! Jamais je ne vous épouserai !!! Jamais !!!

    - Oh… vous croyez ? Mais je ne vous laisse pas le choix ma chère. D’ailleurs, je vais vous laisser vous préparer pour la cérémonie, je vous veux somptueuse, dit-il d’un ton glacial.

     

     

    Tandis qu’Alastair quittait la pièce, Olster s’approcha et Aelys remarqua qu’il portait une lourde housse de vêtement dans les bras. Au même instant une jeune femme brune, qu’Aelys n’avait jamais vue apparu. Elle portait un uniforme austère et gardait les yeux baissés. Olster s’adressa à elle sur un ton sévère :

    - Pauline, vous aiderez votre future reine à se préparer. On ne vous demande pas de lui faire la conversation, et surtout faites très attention, elle doit être digne de notre maître, je vous ai à l’œil. 

     

     

    Il conduisit, non sans mal, une Aelys récalcitrante dans la chambre attenante :

     

    - Cessez de vous rebeller mademoiselle, tout ceci est inutile. Si vous voulez un conseil, acceptez votre sort sans lutter, cela vaudrait mieux pour vous. Monsieur n’aura aucune indulgence si vous gâchez sa nuit de noces.

    - Je n’ai que faire de gâcher sa nuit de noces, je ne l’épouserai pas !!!! protesta Aelys, en essayant de se dégager de la poigne de fer du majordome. 

    - Cessez cela tout de suite, vociféra ce dernier.

    Puis, il la fit entrer de force dans la chambre et la laissa seule avec Pauline. Cette dernière se mit à préparer le trousseau de mariage, sans un regard pour elle, tandis qu’Aelys faisait le tour de la pièce pour chercher une échappatoire. Malheureusement pour elle, la seule issue était la porte qui s’était refermée sur elle et devant laquelle le cerbère d’Olster montait la garde.

    - Bon sang…, murmura-t-elle.

     

    La panique commençait à s’emparer d’elle. Elle ne voyait pas comment elle allait pouvoir sortir de ce mauvais pas. Elle se tourna vers Pauline qui avait fini de disposer les affaires qui lui étaient destinées :

    - Je vous en supplie, aidez-moi.

     

     

    La domestique ne répondit pas, se contentant de la guider vers une coiffeuse. Ne voulant pas lutter avec elle, Aelys se laissa faire. Pauline défit sa tresse et se mit à lui brosser les cheveux jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement brillants et soyeux, puis elle les releva en un chignon sophistiqué. Quand elle eut terminé, elle déshabilla Aelys et lui apporta la robe de mariée qu’elle devait revêtir. 

     

     

    A sa vue, celle-ci tressaillis, la robe était faite du tissu le plus fin qu’elle eut jamais vu et était délicatement brodée. Une robe de mariée noire, pour une future mariée de l’enfer. Elle réalisa que le piège se refermait inexorablement sur elle, et ses yeux se remplirent de larmes.

    *** Où es-tu Samiel ???***

     

     

     

    (…)

     

    L’espace d’un instant, l’attention de Samiel fut détournée du conciliabule qui se tenait avec ses supérieurs. Une sensation étrange l’envahit mais s’évanouit aussitôt sans qu’il ne puisse en saisir l’essence. Son regard se fit vague et se perdit un instant dans l’immensité des cieux, avant qu’il ne se reconcentre finalement sur le débat qui faisait rage entre les trois archanges…

     

     

     

    (…)

     

    Il y avait longtemps que Pauline avait fini de préparer Aelys et s’était éclipsée, laissant la jeune femme seule, et morte d’angoisse. Inlassablement, celle-ci arpentait la petite pièce où elle était retenue prisonnière, caressant le fol espoir de trouver une issue pour pouvoir s’enfuir. Tous ses sens aux aguets, elle surveillait le moindre bruit, le moindre signe qui pourrait lui indiquer la tournure des évènements. Elle était seule depuis des heures et à force d’être sans cesse sur ses gardes, la fatigue commençait à se faire sentir. A un moment, elle crut entendre des bruissements et des chuchotements derrière les murs de sa prison, mais le silence revint et elle se dit qu’elle avait dû les imaginer. 

    A minuit, la porte s’ouvrit enfin et Olster apparu dans l’encadrement, un sourire satisfait sur les lèvres :

    - Vous êtes parfaite. 

    - Je me fous de ce que vous pensez, laissez-moi partir !!! siffla Aelys

    L’homme l’ignora et lui agrippa le bras. Au moment où ils allaient franchir la porte, ce dernier enfonça ses ongles dans la peau de la jeune femme et lui murmura sur un ton menaçant :

    - Comportez-vous comme la reine que vous allez devenir. Un seul faux-pas et vous le regretterez, je vous en fais la promesse.

     

    Malgré la douleur, Aelys redressa fièrement le menton et soutint son regard. L’entraînant avec lui, Olster s’avança jusqu’au centre de la première pièce, où il y avait déjà une vingtaine de personnes présentes. Des chuchotements excités accompagnaient leur passage. Alastair était présent lui aussi, et il se tourna vers les arrivants, une lueur malfaisante brûlait dans ses yeux. Il touchait enfin au but. Il tendit la main vers Aelys et celle-ci, sous la pression du majordome, n’eût d’autre choix que d’y poser la sienne. Son contact révulsa la jeune femme qui tenta de s’y soustraire, sans succès. 

    Un homme vêtu d’une longue bure noire, s’avança en chaire et leva les bras au-dessus de l’assemblée qui se tut :

     

    - Mes frères, mes sœurs, le moment que nous attendions depuis des millénaires est arrivé. Ce soir, notre prince va prendre femme et accomplir sa destinée. Ce soir, sonnera l’avènement du royaume des ténèbres et notre libération du joug des célestes.

    Un remous agita l’assistance et Aelys se crispa de terreur. Le démon-prêtre attendit que le silence retombe avant de reprendre la parole :

    - Nous allons à présent procéder à l’union de ces deux êtres. Que chacun soit témoin de cet instant solennel…

     

     

     

     

    L’officiant se mit à psalmodier une prière dans une langue qu’Aelys ne comprit pas. Dans un sursaut de désespoir, elle essaya de faire lâcher prise à Alastair qui lui tenait toujours la main. Ce dernier lui serra tellement les doigts que les os de ses phalanges se brisèrent. 

     

     

    Elle gémit de douleur, tandis qu’il lui jetait un regard de pure haine et sifflait entre ses dents :

    - Cessez cela tout de suite ! Ils savent tous que vous n’êtes pas là de votre plein gré, il n’est pas nécessaire de vous donner en spectacle. 

    Des larmes amères, provoquées par la douleur emplirent les yeux d’Aelys, mais elle les ravala pour répondre à Alastair :

     

    - Je me tuerai, plutôt que d’être à vous, je ne vous appartiendrai jamais. 

    - Laissez-moi ce plaisir… mais avant, vous me donnerez un fils, répondit-il, glacial.

     

    Il reporta son attention sur le démon-prêtre qui poursuivait sa messe infernale. Puis arriva le moment, où ce dernier s’avança jusqu’au bas des marches et se plantant solennellement devant Alastair s’adressa directement à lui, d’un ton impérieux. Le prince de l’enfer répondit, dans la même langue, sans aucune hésitation, puis, lâchant la main d’Aelys, il s’agenouilla devant le ministre du mal qui apposa ses mains sur sa tête, avant d’y poser une couronne richement sertie. La jeune femme qui n’avait strictement rien compris à l’échange, vit là une opportunité de fuite. Mais alors qu’elle s’apprêtait à s’élancer vers la porte, Lilith, qu’elle n’avait pas remarqué jusqu’ici, apparu soudainement à côté d’elle, un sourire machiavélique sur les lèvres :

     

    - N’y songez même pas, ma chère. Ne comptez pas humilier mon fils le jour de ses noces, murmura-t-elle. 

     

    Le démon-prêtre s’approcha ensuite d’Aelys et prononça la même litanie incompréhensible, puis il attendit que la jeune femme réponde. Ce fut Lilith qui répondit à la place d’Aelys, en la désignant de la main. Le prêtre acquiesça et reporta son attention sur la fiancée récalcitrante :

     

    - Agenouillez-vous, dit-il froidement

    - Non ! 

     

    Furieux, Alastair adressa silencieusement un signe à Olster qui s’avança et exerça une forte pression sur les épaules d’Aelys, jusqu’à ce qu’elle n’eût d’autre choix que de s’incliner. Quand elle sentit l’imposition des mains du démon-prêtre sur le sommet de sa tête, sur laquelle il posa ensuite une couronne composée de six-cent-soixante-six diamants noirs, elle comprit qu’elle ne pouvait plus rien faire. 

     

     

    Dans son dos, elle entendit le rire malveillant d’une femme parmi l’assemblée. Par réflexe, Aelys se retourna légèrement et son regard rencontra celui de Tasha WESTMORE, la gérante de la galerie, qui lui sourit d’un air narquois. Ce fût comme si elle avait reçu un coup-de-poing à l’estomac et les larmes lui montèrent aux yeux. C’était donc à dessein que Tasha lui avait présenté Alastair et avait tant insisté pour qu’elle le fréquente, tout était prévu depuis le début. Le démon-prêtre leva les mains et se mit de nouveau à psalmodier, puis il invita les convives à répéter ses paroles. 

     

     

    Ils s’exécutèrent en chœur, répétant inlassablement cette litanie qui en devenait hypnotique. Enfin, le maître de cérémonie joignit les mains et le silence retomba, le laissant ainsi terminer son office :

     

    - Par les pouvoirs qui m’ont été conférés, par tous les démons et les damnés de l’enfer, par Léviathan et Méphistophélès nos grands ministres, je déclare Alastair DANTE, prince de l’enfer, fils de Lucifer, archange déchu, souverain des enfers et de Lilith, épouse bafouée d’Adam, mère de tous les démons, et Aelys FORD, enfant de lumière, fille d’Aaron et Elysée FORD, liés par le mal. Glorifié soit Lucifer !

     

    Sous l’ovation enthousiaste des invités ravis, Alastair prit le bras d’Aelys et la guida vers l’alcôve. Celle-ci était effondrée et ne réalisait pas ce qui venait de se produire. Sans y avoir consenti, elle se retrouvait unie à un monstre. La mort dans l’âme, elle repensa à ce que lui avait dit Samiel avant de s’en aller : « Il te faudra être extrêmement vigilante pendant mon absence… Promets-moi de ne pas faire d’imprudence et de prendre soin de toi… » Elle entendait encore sa voix prononcer ces mots et son cœur se serra. Elle avait fait tout le contraire de ce qu’il lui avait demandé et avait directement été se jeter dans la gueule du loup. Son bon cœur l’avait trahie. 

     

    (…)

     

    Interrompant l’élaboration de leur plan de bataille, les trois archanges se regardèrent, interloqués :

    - Avez-vous senti ça ? dit Michaël

    - Oui… l’Equilibre semble avoir un peu penché vers le mal. Mais c’est très subtil…, lui répondit Gabriel, la tête penchée vers le sol et le regard fixe comme si il scrutait quelque chose. 

    La seconde suivante, ils se retrouvèrent tous les quatre dans un bois isolé aux limites de la ville. 

    - Je ne perçois plus l’aura de l’enfant de lumière… Je ne la trouve pas… dit Raphaël qui avait fermé les yeux pour sonder la Terre.

    - QUOI ?!?!? s’exclama Samiel, vous voulez dire qu’elle serait … ?

    - Non, elle n’est pas morte, sinon nous l’aurions su immédiatement. Je crois plutôt qu’elle a dû être emmenée dans un Sanctuaire.

    - Mais qu’est-ce que c’est ?

    - Une zone de non-droit pour nous, une antichambre de l’enfer. N’importe quelle créature bienfaisante qui s’y trouverait, verrait ses pouvoirs immédiatement amoindris.

    Samiel sentait la panique l’envahir:

    - Il y a eu quelque chose de bizarre tout à l’heure, une sensation étrange comme si quelque chose voulait m’attirer ailleurs. Mais c’était tellement fugace que je n’y ai pas vraiment porté attention.

    - Samiel… il y a de fortes chances pour que ce soit elle qui t’appelais… tu es celui qu’elle a choisi et votre lien est si fort qu’il a dû traverser les frontières du Sanctuaire et celles de l’Heaven.

    - Mais alors… si elle… elle m’a appelé, c’est qu’elle doit être en grand danger. Et je n’ai même pas réagi. 

    Les yeux agrandis par l’effroi, Samiel attendait que ses supérieurs prennent une décision, mais ils restaient là, sans mot dire. Pourquoi ne disaient-ils rien ? Pourquoi échangeaient-ils ces regards résignés ? L’ange perdit patience :

    - Mais que se passe-t-il à la fin ? 

    - Nous craignons que le pire ne soit arrivé. Ce mouvement de l’Equilibre, si minime soit-il nous laisse à penser qu’elle a embrassé le mal.

    - NON !!! Jamais elle ne ferait une chose pareille !!! Je la connais mieux que personne et je sais qu’elle ne se laisserait jamais convaincre d’une telle infamie !!!

    - Elle y aura été contrainte Samiel. Nous devons la retrouver et mettre un terme à tout cela avant que le pire n’arrive. 

    - Où qu’elle soit, je la retrouverai. J’en fais la promesse.

    - Il reste encore le problème d’Alastair Dante, dit Gabriel, qu’est-ce qu’on fera de lui ?

    - Il devra répondre de ses crimes, il en répondra et en paiera le prix. Il rejoindra son père dans l’Abysse, affirma Michaël avec détermination.

     

    (…)

     

    Le bruit de la porte qui se refermait, résonna pour Aelys comme un couperet funeste. Pour une raison qu’elle ignorait, son processus de guérison ne se déclenchait pas, sa main broyée la faisait atrocement souffrir, mais elle garda résolument le dos tourné, ne voulant pas affronter Alastair et ce qui devait suivre. 

     

     

    Après quelques minutes, elle sentit une main douce se poser sur son bras. Surprise, elle vit que Pauline était de retour, mais pas de trace de son « mari ».

    - Venez Madame, je dois vous préparer pour votre nuit de noces, dit la jeune domestique dans un chuchotement à peine audible.

    - Non, s’il vous plaît, il faut que vous m’aidiez à m’échapper !!! Aidez-moi, je vous en supplie !!!

    - … je ne dois pas vous parler… il me punira si il se rend compte que je l’ai fait et il me tuera si je vous aide à fuir. Ne me demandez pas ça, je ne peux rien faire. 

    Elle avait débité sa tirade si rapidement et si doucement qu’Aelys dû tendre l’oreille pour comprendre ce qu’elle disait. Pauline se tût et commença à s’affairer dans la chambre, puis elle s’occupa d’Aelys, la fit revêtir une affriolante nuisette noire et lui brossa les cheveux. Elle s’apprêtait à s’en aller quand Aelys la retint :

    - Etes-vous l’une des leurs ?

     

     

    Pauline secoua la tête et tenta de se soustraire à l’emprise de son interlocutrice, mais Aelys resserra ses doigts autour de son poignet :

    - Je vous en prie…

    - Je…

    - CE SERA TOUT, PAULINE !

    Les deux jeunes femmes sursautèrent, elle n’avait pas entendu la porte s’ouvrir et elles virent qu’Olster se tenait dans l’encadrement et les regardait sévèrement. Pauline s’empressa de prendre congé et quand elle arriva à sa hauteur, il lui bloqua légèrement le passage :

    - Nous allons régler ça plus tard…

    Puis il la laissa passer et reporta son attention sur Aelys :

    - Vous avez eût tort de faire ça, je serai dans l’obligation d’en informer Monsieur Alastair.

    - Prenez-vous en à moi si vous voulez, mais laissez la tranquille, rétorqua Aelys, elle n’a rien fait. 

    Le majordome ne répondit pas, se contentant de la déshabiller du regard avec un sourire malveillant, puis il ressortit de la pièce en prenant bien soin de la refermer à clef. 

    Pendant l’heure qui suivit, Aelys resta cloîtrée dans la chambre. Dans la pièce principale, elle entendait les rires et les clameurs des démons qui célébraient les noces de leur seigneur. 

    *** Non, je ne peux pas rester là à ne rien faire, je dois sortir d’ici***

    Elle fit encore une fois le tour de la pièce, sans plus de succès que la fois précédente. La colère commençait à s’emparer d’elle et elle se prépara mentalement. 

     

     

    Un peu avant trois heures du matin, le silence retomba comme dans un tombeau. Plus aucun bruit ne filtrait. Dans un grincement, la porte s’ouvrit, mais Aelys se tenait prête cette fois. Elle bondit en avant et bouscula Alastair qui avait fait son apparition, mais sans doute s’attendait-il à cette rébellion, car il la repoussa sans aucune difficulté à l’intérieur de la pièce. Son regard glacial figea Aelys sur place, et elle se mit à trembler. 

    - Vous ne vous résignez toujours pas ma chère à ce que je vois… pourtant nous gagnerions vous et moi à ce que vous ne vous dérobiez pas à l’inévitable.  

    Dans un mouvement rapide, il se rapprocha d’elle et l’emprisonna dans ses bras. Il huma le parfum de ses cheveux et murmura doucement à son oreille :

    - Je pourrais être un amant très attentionné si vous vous laissiez faire… cela pourrait être très agréable finalement.

    - Vous êtes un être abject Alastair, et jamais je ne me soumettrai à vous. Tenez-vous le pour dit, le défia Aelys.

     

    Il se mit à rire doucement, et glissa sa main dans la chevelure de la jeune femme. Le geste aurait pu paraître empreint de douceur, mais il enroula sa main autour des longues mèches noires et força brutalement Aelys à le regarder. 

    - Vous ne vous soumettrez peut-être jamais, mais rentrez bien dans votre jolie petite tête que vous m’appartenez à présent. Vous êtes à moi.

     

     

    Puis il la jeta rudement sur le lit et se mit à califourchon sur elle. Aelys ferma les yeux et convoqua mentalement le souvenir du visage souriant de Samiel, tandis qu’Alastair se penchait sur elle…

     

     

     

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