•  

     

    - Quelque chose de vieux pour symboliser ton passé que tu laisseras désormais derrière toi, quelque chose de neuf, pour te porter vers ta nouvelle vie, quelque chose d’emprunté pour symboliser mon amitié pour toi et quelque chose de bleu pour que ton mariage soit toujours sous le signe du bonheur et de la chance.

     

     

    Julie virevoltait autour de la future mariée en lui donnant les objets au fur et à mesure qu’elle les énumérait. 

     

     

     

    Un petit peigne en argent ayant appartenu à la grand-mère de Lily que la mère de celle-ci fixa dans son chignon, un bracelet en diamant que Julie avait porté lors de son propre mariage, et un ruban de satin bleu que Lily accrocha à sa jarretière neuve.

     

     

    Nora, la mère de Lily se recula pour juger de l’ensemble final :

     

    - Ma chérie, tu es tellement belle… je… je suis… oh mon bébé… dit-elle submergée par l’émotion en laissant échapper quelques larmes.

    - Oh non…Maman… balbutia Lily, elle-même au bord des larmes. Ne pleure pas s’il te plaît, tu vas réussir à me faire pleurer aussi et à ruiner mon maquillage. 

     

    Lily se ressaisit, embrassa longuement sa mère et sa meilleure amie avant de jeter un dernier coup d’œil au miroir. 

     

    - Bon… ça va être l’heure dit Julie en regardant l’heure sur son portable. On y va ?

     

     

    (…)

     

     

    *** Voilà… nous y sommes… ce moment que j’ai attendu toute ma vie… et même celle d’avant. Elle va enfin être ma femme, et plus rien ne pourra nous séparer… Je l’aime tant… Oh mon Dieu comme je l’aime… Merci de nous avoir donné cette seconde chance***

     

    Le cœur battant, Ethan regardait Lily remonter l’allée de l’église. Il n’entendait pas l’orgue jouer la marche nuptiale, ni les chuchotements d’Ian qui n’arrêtait pas de le chambrer, ni le mini discours que le père de Lily avait décidé d’entamer à mi-voix pour lui faire promettre de bien prendre soin de sa fille. Rien d’autre n’existait que Lily qui avançait vers lui. 

     

     

    Resplendissante, rayonnante, éblouissante, il n’avait d’yeux que pour elle. Quand elle posa sa main dans la sienne, il crut que son cœur allait exploser d’amour, il la serra et sourit à la jeune femme avant qu’ils ne se tournent tous les deux vers le prêtre. 

     

    Ethan vécu la cérémonie comme dans un nuage de coton qui s’évapora au moment où l’officiant se tourna vers lui :

     

    - Ethan, vous allez vous engager envers Lily, est-ce libre et sans contrainte ?

    - OUI ! répondit le jeune homme d’une voix forte et assurée.

    - Vous allez promettre fidélité à Lily. Est-ce pour toute votre vie ? 

    - OUI, pour toute ma vie !

    - Dans le foyer que vous allez fonder avec Lily, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parent ? 

    - OUI, je l’accepte !

     

    L’officiant s’adressa à Lily, qui répondit à son tour, puis il se tourna vers l’assemblée :

     

    - Ethan et Lily ont choisi de s'engager l'un envers l'autre sans contrainte, ils ont choisi de se promettre fidélité pour toute leur vie et d’accepter la responsabilité d'époux et de parents. Ils vont à présent, échanger leurs vœux en présence de Dieu qui est source de leur amour et qui sera toujours avec eux.

    Les fiancés se firent face et avec émotion échangèrent leurs vœux, puis le prêtre béni les alliances qu’ils s’échangèrent, émus. 

     

     

    La cérémonie se termina, mais Ethan ne pouvait assimiler qu’une chose : Lily et lui ne formaient plus qu’un seul et même cœur désormais. 

     

     

     (…)

     

     

    - ETHAN !!!! Dépêche-toi !!!!

    - J’ARRIVE !!! Donne-moi une minute !

    - NOUS N’AVONS PAS UNE MINUTE !!!!

    - Mais je ne trouve pas ton sac !

    - Il est juste en haut de l’escalier !!!

     

    Lily entendit son époux grommeler en se prenant les pieds dans les lanières du sac qu’il cherchait. 

     

     

    Dans sa précipitation, il faillit dévaler les escaliers la tête la première, mais il se rattrapa de justesse et atterri sur ses pieds avec une gracieuse pirouette.

    - Me voilà !

    - Cesse donc de faire le pitre, dit Lily en grimaçant de douleur

     

    Une nouvelle contraction, plus forte que les précédentes lui signala qu’il ne fallait plus perdre de temps. Ethan retrouva son sérieux et se précipita sur elle :

     

     

    - Chérie ? Est-ce que ça va ? Tu tiens le coup ?

    - A ton avis ? Aaargh !!! On ferait bien d’y aller et fissa…

     

    Ethan ouvrit la porte et soutint sa femme qui avait de plus en plus de mal à mettre un pied devant l’autre. 

     

     

     

    Une fois dans la voiture, Lily  s’arc-bouta pour tenter d’apaiser la douleur qui devenait de plus en plus insupportable.

     

    - Je ne suis pas sûre qu’on arrive à temps à l’hôpital, dit-elle haletante.

    - Ne t’inquiète pas, je ne te laisserai pas avoir notre enfant dans une voiture !

     

    Et de fait, il tint parole, il conduisit si vite, qu’ils arrivèrent juste à temps dans le hall de la maternité. Après un examen rapide, les sages-femmes firent immédiatement entrer Lily en salle de travail. Ethan, lui, fut orienté vers un vestiaire où une aide-soignante l’aida à revêtir une blouse stérile. 

     

     

    Il pénétra dans la salle de travail au moment où le médecin plaçait les pieds de Lily dans les étriers :

     

    - Et bien monsieur, encore 1 minute et vous loupiez l’arrivée de la petite merveille, lui dit ce dernier. On voit déjà ses cheveux. Placez-vous à côté de votre femme, et soyez très doux avec elle sinon je vous garantis que vous allez passer un sale quart d’heure. Madame, à mon signal, vous allez prendre une longue inspiration, bloquer et commencer à pousser. Quand je vous demanderai d’arrêter, vous arrêterez de pousser, ok ? C’est parti. Grande inspiration, et on pousse ! 

     

     

    Quelques minutes plus tard, le médecin plaça le nouveau-né dans les bras de sa mère. Ce dernier était calme et ouvrait de grands yeux sur le monde.

     

     

     

    - Ils sont bleus, dit Lily à Ethan, comme les tiens… En voilà une qui fera chavirer bien des cœurs.

     

    Ethan s’approcha de sa femme et de sa fille. Alors qu’il ne s’y attendait pas, l’amour profond qu’il avait pour Lily se multiplia pour l’envahir tout entier et il fondit en larmes.

     

    (…)

     

    - Maman, est-ce que je peux en avoir ?

     

     

     

    La petite fille pointait du doigt l’assiette de cookies qui trônait sur le comptoir de la cuisine et Lily, occupée à couper des tomates pour le repas du soir, posa le couteau qu’elle tenait à la main pour se tourner vers elle en souriant :

     

     

     

    - Oh oh petite gourmande, tu n’as pas oublié le mot magique ?

    - Désolée, maman pourrais-je avoir un cookie, s’il te plaît ?

    - Voilà qui est mieux, mais tu n’en prends qu’un car il va bientôt être l’heure de dîner.

     

     

    Elle tendit l’assiette à l’enfant qui prit l’un des gâteaux avec un plaisir non dissimulé avant de disparaître dans le salon dans une tornade de boucles brunes. Lily ne put retourner que brièvement à la préparation du dîner, car la minute qui suivi, de petits miaulements mécontents se firent entendre dans le baby phone qu’elle gardait à côté d’elle. 

     

     

    Elle pénétra dans la chambre sur la pointe des pieds en faisant le moins de bruit possible, mais les yeux gris du nourrisson se tournèrent instantanément vers elle et il lui fit un sourire radieux.

     

    - Et ben alors mon petit prince, tu es déjà réveillé ? Elle n’aura pas été bien longue ta sieste, dit la jeune femme en se penchant pour prendre le bébé dans ses bras.

    - Tu sais bien qu’Aaron ne dort jamais bien longtemps à cette heure. 

     

    La voix suave d’Ethan la fit légèrement sursauter :

     

    - Chéri ! Tu es déjà rentré ? Je ne t’ai pas entendu arriver, tu m’as fait peur !

    - Désolé mon cœur. Oui, je suis parti plus tôt du boulot, j’avais trop envie d’être avec vous.

     

     

    Il avait dit ces mots en l’enlaçant par derrière. Il huma ses cheveux qui sentaient toujours la mûre sauvage, avant de déposer un baiser dans son cou. Après toutes ces années, il ne se lassait pas de cette odeur qui pour lui était son ancrage et sa source de réconfort. 

     

     

    Il avança sa main pour la poser sur la tête toute douce de son fils et la lui caressa tendrement. Il embrassa Lily sur les lèvres et lui prit l’enfant des bras :

     

    - Laisse mon cœur, je vais m’occuper des enfants pendant que tu finis de préparer le dîner. Où est Elye ? s’enquit-il de sa fille.

    - Dans sa chambre, mais à mon avis tu devrais te mettre dans ta peau de prince charmant avant d’y aller. Cette fois, elle est prisonnière de sa tour, piégée par une méchante sorcière, dit Lily amusée, avant de sortir de la chambre.

    - Bon… dit Ethan en s’adressant au bébé, et si on allait délivrer ta grande sœur de l’emprise de cet enchantement ? Qu’est-ce que tu en dis ?

     

    L’enfant gazouilla en signe d’approbation et Ethan se dirigea vers la chambre de sa fille, qu’il trouva assise sur son lit, pensive.

     

    - Bonjour princesse Elye, dit-il en s’inclinant devant elle.

    - Bonjour papa, répondit la fillette d’un ton morne

    - Ben alors ? Aujourd’hui je ne suis pas Messire Ethan ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

    - C’est bientôt la rentrée… 

    - Oh… je vois… la nouvelle école…

    - Je n’ai pas envie d’y aller… je ne connais personne…

    - Je comprends… mais laisse-moi te raconter une histoire merveilleuse, écoute.

     

     

     

    Il s’assit à côté de la petite fille et cala le bébé confortablement sur ses genoux, avant de poursuivre :

     

    - Quand je n’étais qu’un petit garçon, je devais avoir ton âge, je suis arrivé dans une nouvelle école moi aussi. J’étais terrifié à l’idée de ne me faire aucun ami. Quand j’ai franchi le portail, j’ai vu qu’il s’agissait d’un univers totalement différent de celui que j’avais toujours connu. Je venais d’arriver chez les grands. C’était excitant et aussi très intimidant, mais j’ai pris mon courage à deux mains, pris une grande inspiration et je suis rentré dans l’école. Le directeur n’avait pas encore commencé à faire l’appel pour la répartition des classes, et donc tous les élèves étaient encore dans la cour. J’ai alors regardé droit devant moi dans l’intention de montrer à tout le monde que je n’avais peur de rien. Tu comprends, ton papa est vaillant et fort, personne ne doit deviner quand il est mort de trouille, dit-il d’un ton taquin en se penchant vers la fillette. Et donc, j’avançais dans cette grande cour, quand mon regard a été attiré vers une petite fille brune qui se tenait à l’écart. Ça se voyait qu’elle avait très peur elle aussi, mais moi je ne me disais qu’une seule chose : « elle est drôlement jolie cette petite fille ». C’était comme si elle était auréolée de lumière et je ne pouvais détourner mes yeux de son beau visage. J’avais l’impression de voir un ange, et je suis immédiatement tombé amoureux d’elle. Comme ça ! dit-il en claquant des doigts

     

    Elye dévorait son père du regard et buvait littéralement ses paroles, impatiente de connaître la suite. Ethan lui fit un clin d’œil avant de continuer :

     

    - Malheureusement, je n’étais pas dans la même classe qu’elle, et tu ne peux pas savoir à quel point j’étais déçu. Donc la matinée a passé, je me suis rapidement fait des amis et ce fut l’heure de la récréation. J’ai cherché la petite fille que j’avais vu le matin et je l’ai aperçue assise seule dans un coin, elle avait l’air toute triste, car personne ne jouait avec elle. Alors, je me suis approché et je lui ai demandé son prénom et tu sais qui c’était ?

    - Maman ?

    - Absolument, ma princesse. Ta maman. J’ai connu ta maman dans cette école qui me faisait si peur au départ, et finalement, chaque jour, j’avais hâte d’y aller pour la voir. Ma peur s’était complètement envolée

    - Waw… vous vous connaissez depuis tellement longtemps… dit l’enfant, des étoiles plein les yeux.

    - Et même encore plus longtemps que tu ne peux imaginer. Tout ça pour te dire que … de bonnes choses peuvent arriver malgré tes peurs, que dans toutes les choses que tu penses négatives, il y a toujours du positif et que rien n’arrive par hasard.

    - Tu crois que moi aussi je trouverai mon amoureux dans ma nouvelle école ? répondit Elye d’un air rêveur 

     

     

    Ethan éclata de rire : 

     

    - C’est tout ce que je te souhaite mon coeur, que tu trouves un jour ton amour véritable, comme ta mère et moi avons trouvé le nôtre, mais pour le moment, personne ne m’enlèvera ma princesse.

     

    Il embrassa tendrement sa fille et ils descendirent ensemble main dans la main rejoindre Lily qui leur demandait de passer à table. 

     

     

    (…)

     

    ********************

     

     

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