• -       -   J’ai mis dans ton sac ton goûter préféré, un croissant aux amandes et un berlingot de lait chocolaté. Tu as bien pris ton écharpe ? Et n’oublies surtout pas tes gants, il fait froid dehors.

    -       -   Oui, oui maman, je sais ! Je suis une grande fille maintenant ! dit l’enfant de sa voix flûtée.

    La petite brunette regardait sa mère avec défiance, puis ses yeux gris se firent malicieux et elle se jeta à son cou.

     

     

    -    -  Merci ma petite maman chérie, je t’aime très très fort. Tu es la meilleure maman du monde !

    La mère de Lily la serra contre elle et respira ses cheveux qui exhalaient le shampoing aux mûres sauvages. Le temps passait à une telle vitesse. Déjà 7 ans que cette merveilleuse petite fille était entrée dans sa vie et la voilà qui entrait au cours moyen. Elle n’avait pas vu les années passer et elle se rappela ce jour où le médecin lui avait annoncé sa grossesse alors qu’elle pensait à une intoxication alimentaire. Ce miracle qu’elle n’espérait plus, elle qui ne pouvait pas avoir d’enfants. Elle caressa les longues boucles noires de sa fille en remerciant le ciel de ce cadeau.

    -       -   Dépêche-toi, c’est papa qui t’emmène à l’école ce matin.

    -       -   Super ! dit la fillette en enfilant ses petits gants.

     

     

    Soudain, elle s’immobilisa l’espace d’un instant et une ombre passa sur son visage. Et si elle n’arrivait pas à se faire d’amis dans cette nouvelle école ? Et si ses petits camarades ne l’aimaient pas ? Elle fronça ses sourcils et tout d’un coup, elle qui était si impatiente la minute d’avant, se sentit au bord des larmes.

     

     

    Sa mère remarqua immédiatement son désarroi :

    -       -   Que se passe-t-il ma petite coccinelle ?

    -       -   Maman… et si je n’ai pas d’amis dans ma nouvelle école ? dit-elle la voix tremblante.

    -      -  Je suis certaine que tu te feras des tas de nouveaux copains, comment pourrait-on ne pas t’aimer ? Tu es une petite fille gentille et adorable. Je suis sûre qu’ils voudront tous être tes amis.

     

    Sur ces entrefaites, un bel homme aux cheveux noirs corbeau comme ceux de sa fille entra dans la pièce en claironnant :

     

    -        -  Et comment vont les deux amours de ma vie en cette belle journée ensoleillée ?

     

     

    Son arrivée eut pour effet de mettre du baume au cœur de la petite Lily qui vénérait littéralement son père. Il la souleva de terre et la fit virevolter, sous le regard amusé de sa femme :

    -      - Vous feriez mieux d’y aller ou sinon vous serez en retard.

    -      -  Bon sang ! Mais tu as raison ! Allez ma petite coccinelle, donne un bisou sucré à maman et on y va.

     

    L’enfant embrassa sa mère et franchit le seuil de la maison d’un pas dansant.

     

     

    (…)

     

     

    -     -  Salut, comment tu t’appelles ?

    Lily était assise dans un coin de la cour de l’école et observait de loin les autres enfants qui s’amusaient. La matinée avait été assez difficile et elle se sentait perdue dans ce nouvel établissement.

     

    La maternelle et le cours préparatoire lui semblaient loin avec leur petite école de l’autre côté de la ville. Là-bas, elle s’était toujours sentie bien et intégrée. Ici, dans cette grande école, elle avait l’impression d’être invisible. Elle leva les yeux et elle vit les plus beaux yeux bleus qu’elle n’avait jamais vus. Le temps s’arrêta.

     

    Incapable de répondre à la question, elle resta bêtement à regarder le garçon debout devant elle.

    -    -   Et ben ? Tu ne connais pas ton nom ? dit ce dernier en rigolant

    -    -   Euuuh… si… je… je m’appelle Lily.

    -   -  Salut Lily, on va jouer à chat perché, tu veux venir ?

    -   - Euuuh… oui.

    Le garçon n’avait pas vraiment attendu sa réponse pour s’éloigner. Elle le suivi et se mit à trottiner à côté de lui, le cœur battant. Il lui jeta un coup d’œil avec un petit sourire en coin :

     

     

    -      -  Moi c’est Ethan. Ethan COOPER.

    Il s’arrêta subitement et se tourna vers elle :

    -    -  Tu sais… Je te trouve drôlement jolie. Et tes cheveux sentent bon…dit-il un peu gêné.

    -    -   Merci, répondit-elle en rougissant

    -    -  Dis, tu voudrais bien être mon amoureuse ?

    Avec un sourire éblouissant, la petite fille glissa sa main dans celle de son camarade et ils s’éloignèrent ensemble vers la partie de jeu qui démarrait.

     

    (…)

     

     

      ********************

     

     

     

      < Chapitre 23  Epilogue 2 >    

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique